Bien que ce point ne soit pas spécifique aux animations terrestres, il est important de commencer par prendre soin du groupe et de la dynamique qui va se créer entre ses membres. Ce soin a pour but de permettre à chacun.e de se rencontrer, de pouvoir partager en toute sécurité, de se dévoiler. Pour maintenir une certaine convivialité, accueillir les émotions, prévenir les rapports de force, il nous semble essentiel de prévoir quelques exercices au début de l’aventure avec le groupe, mais aussi tout au long du déroulement des ateliers.
Ces ateliers vont questionner nos représentations du monde, nos peurs et donc parfois susciter des bouleversements, il nous semble important que les animateur.rice.s soient vigilant.e.s au climat relationnel. Que celui-ci soit et reste un climat d'écoute et de partage. Cela permettra à la fois d'exprimer et d'accueillir les émotions, de gérer collectivement ce chamboulement, mais aussi d'aller plus loin, grâce à la dynamique de groupe.
Soyez aussi vigilant.e à faire des allers-retours entre le travail individuel des participant.e.s et le groupe. C’est important de laisser de l’espace personnel à chacun.e afin qu’elle/il puisse plonger dans son territoire et ses affects. Il est également essentiel de permettre à ce travail de se faire avec et dans un groupe, un collectif pour permettre à nos affects de mûrir (individuellement et collectivement), pour être soutenu au cours de l’enquête et pour faire émerger collectivement de nouveaux récits.
Vers une posture juste
En nous inspirant des travaux et des rapports du Consortium “Où atterrir ?”, nous souhaitons proposer quelques points qui peuvent aider l’animateur.rice à trouver une certaine justesse dans la posture et le cadrage lors des ateliers.
Décrire et non discuter : pas d’opinions
Dans ces cheminements, nous insistons sur l’importance de décrire les choses détail par détail. Nous ne sommes donc pas dans de la discussion, du débat ou du partage d’opinion. Nous invitons à décrire dans leurs matérialités de quoi les personnes dépendent et ce qui les touche personnellement sur leur territoire de subsistance*.
L’animation doit être vigilante à créer un climat d’écoute. Le groupe écoute les territoires de subsistance* de chacun.e et les autres personnes n’entrent pas en réaction. Le groupe peut aider à approfondir le cheminement de quelqu’un.e mais on ne cherche absolument pas de débat.
Cultiver le collectif et le personnel
Les cheminements que nous proposons permettent aux participant.e.s de plonger dans un travail personnel afin de commencer à dessiner leur territoire de subsistance* et d’affiner leurs affects, leurs concernements. Nous invitons à être vigilant à créer une belle dynamique et de beaux aller-retours entre le groupe et le travail personnel, à laisser de l’espace et du temps pour du travail en groupe et du travail individuel.
Vous trouverez les ressources d'animation adaptées à chaque cycle dans la section cycles d'animation